Carte postale du Népal: Annapurna – 2012
Niché dans les Himalaya, Népal détient 4 des 5 plus haut sommets au monde. Annapurna est la première montagne de plus de 8,000 mètres (8,078m en fait) à avoir été escaladée en 1950. À 4,130 mètres d’altitude, je m’attends à ce que la randonnée jusqu’au camp de base soit plutôt facile. Mais la plupart des villages sont situés à flanc de montagne tandis que le chemin qui va d’un village à l’autre redescend à la rivière. Nous montons et redescendons continuellement.
Katmandou
Revenir là où on ne croyait jamais revenir, endroits magiques enfouis dans nos mémoires… je ne croyais pas revenir à Katmandou. Nous avons redécouvert la caverne d’Ali Baba où on cache nos sacs durant le trek. On a redécouvert le chic Hôtel Shanker où on nous traite comme des pachas.
On a retrouvé une Katmandou poussiéreuse et en désordre. Et ses chiens partout. Nous n’avons pas pris de photos de la ville cette fois-ci puisque c’était exactement pareil lors de notre dernier passage. Malgré tout, on s’est senti un peu chez nous.
Le lendemain de notre arrivée, nous partions en excursion: vol vers Pokhara et petit tour de bateau sur un lac tranquille.
de Katmandou à Pokhara : début du trek jusqu’à Tikhadunga
Petit aéroport.
Une grève impromptue des transports publics due à une situation politique qui, nous l’apprendrons plus tard, allait se régler par une absence de règlement (ou de constitution, devrais-je préciser) a paralysé Pokhara au moment de notre arrivée, nous a obligeant à marcher … 20 minutes.
Le climat politique stagne depuis plusieurs années. Une nouvelle constitution doit être adoptée, mais les différentes factions ne s’entendent pas sur les fondements du texte de loi proposé. C’est un monde où bien que la hiérarchie des castes ait été abrogée l’année de ma naissance, demeure encore aujourd’hui une référence sociale importante.
Le guide qui nous accompagne s’appelle Hom. Nous avions fait le camp de base de l’Evererst avec lui en 2010.
Nous nous enregistrons au poste de contrôle touristique
Tikhadunga à Ghorepani
Les cairns sont universels, on les retrouve partout. Je me souviens d’Ingi en Islande qui démolissait systématiquement tous ceux qu’il voyait et qui, selon lui n’avaient aucune raison d’être. Les cairns indiquent le chemin, et s’ils sont mal positionnés, peuvent effectivement s’avérer dangereux pour les randonneurs.
Ghorepani – Poon Hill et trek jusqu’à Tadapani
Jour 2 – René pensait que ce serait une bonne idée de partir plus tôt que la veille – il a été servi puisqu’on rencontrait Hom à 4h20 AM pour voir le lever du soleil sur Poon Hill. C’est une longue attente, puisque les rayons se montrent très timidement d’abord.
On rencontre encore des cairns.
Plus tard le même jour, nous partons pour Tadapani.
Nous ne savons pas encore que nous commençons à peine à voir des marches.
Vers Chomrong
En randonnée, il est rare de croiser des marcheur déplaisants. Les gens sont habituellement courtois, souriants et semblent apprécier le parcours. Ce matin-là, en quittant Tadapani, nous avons eu droit à des salutations obligées et des rictus. Cela a duré un bon moment. Ce n’est qu’au retour que nous avons compris ce dont il en retournait: ces gens que nous croisions venaient de monter plus de 3,000 marches.
À Chomrong, nous avons eu droit à une magnifique terrasse.
Brume de milieu de journée. En mai, la mousson n’était plus très loin. La mousson s’installe de juin à août, c’est la fête des limaces, mais guère invitant pour les campeurs.
Nous observons de splendides nuages prisonniers de la vallée.
Vers Dovan
Nous somme toujours en direction d’ABC. Les gens doivent connaître leur chemin – ou bien savoir lire une carte. Bien que nous n’ayons pas croisé beaucoup d’intersections, nous avons rencontré des gens qui on manqué un tournant, et ont marché plusieurs heures avant même de se rendre compte qu’ils étaient perdus.
Nous croisons des rizières.
Des marches, et encore des marches .
En direction du camp de base Macchapuchre (MBC)
Première plaque de neige.
Premier épisode de pluie et de grêlons. C’est à cet endroit que nous avons vu pour la dernière fois un groupe d’allemands que nous avions croisé à quelques reprises. Ils peuvent avoir décidé de ne pas aller plus loin, il a fait vraiment mauvais.
Nous traversons une deuxième plaque de neige.
Nous saluons nos bottes qui jusque là, ont fait leurs preuves.
Vers le camp de base de l’Annapurna (ABC)
C’est toujours étrange d’arriver près du but que l’on s’était fixé – l’idée de l’après donne le vertige. Derrière moi, le majestueux mont Annapurna. Nous arrivons près de notre destination: le camp de base.
ABC: petit, tranquille, niché au cœur de la vallée.
Après plusieurs jours d’excursion, je dois vraiment faire un lavage. L’eau était vraiment froide.
On a encore eu droit à un magnifique lever du jour au camp de base de l’Annapurna
Retour à Bamboo
En redescendant de l’ABC, la nature change rapidement.
Vers Jhinu Danda
Avant de descendre en direction des sources d’eau chaude à Jhinu Danda, nous sommes remontés à Chomrong. Dans cette seule remontée, René a compté 3,107 marches.
Puis la descente…
Nous descendons encore des marches vers la source d’eau chaude. Nous avons une seule photo, puisqu’une pluie diluvienne s’est immédiatement abattue sur nous.
Vers Nayapul et Phokara; fin de la partie népalaise du trek
En redescendant dans la vallée, les champs nous ont révélé toutes leurs richesses.
De retour à Pokhara, nous avons pu (enfin) prendre une douche dans une vraie salle de bain.
… Nos amis népalais …
Un chien nous a suivi tout l’après-midi sur le chemin du MBC pendant l’épisode de pluie et de grêle. Il a bien pensé pouvoir dormir avec nous, il est resté toute la soirée sur le pas de notre porte, grelottant, misérable, mais nous l’avons laissé dehors. Le lendemain matin, il avait rejoint d’autres marcheurs.
Ces chiens de montagne suivent les randonneurs jusqu’au camp de base et reviennent, s’en retournent, se créent des amitiés qui ne dureront que le tems d’un segment de trek.
On a aussi fait connaissance avec un chat qui avait une tête de gentil minet, mais qui miaulait jour et nuit d’une drôle de voix éraillée, en quête d’attention.
Ma dernière amie: une chèvre.